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Mardi Discovery | 18.05.21

St. Vincent – Dad­dy’s Home

St. Vincent se méta­mor­phose une nou­velle fois, comme pour chaque album, pour se glis­ser dans la peau d’un nou­veau per­son­nage. Après la pop-baroque, la gui­tar heroine et la femme fatale de la synth-pop, Annie Clark remonte au temps du funk et de la soul des années 70 sur Dad­dy’s Home. Cer­tai­ne­ment l’al­bum le plus clas­sique de sa dis­co­gra­phie mais plus sub­til qu’il ne le laisse entendre et qui deman­de­ra plu­sieurs écoutes pour en mesu­rer toute la richesse. Les réfé­rences à David Bowie ou Ste­vie Won­der sont évi­dentes mais, pour nous, St. Vincent est tou­jours une évidence.

Ziad Rahbani – Bennesbeh Labokra … Chou ?

C’est un immense disque qui a enfin le droit à sa réédi­tion en vinyle, Ben­nes­beh Labo­kra … Chou ? de Ziad Rah­ba­ni, fils de la chan­teuse liba­naise Fai­rouz. WeWant­Sounds s’attache à réha­bi­li­ter un véri­table joyau de la musique ara­bo-occi­den­tale des seven­ties, avec cette réédi­tion de son second album solo. Cet album consti­tue la bande ori­gi­nale d’une pièce de théâtre écrite, mon­tée et inter­pré­tée par Ziad en 1978. Cette ver­sion remas­te­ri­sée com­prend une nou­velle intro­duc­tion de Mario Chouei­ry de l’Ins­ti­tut du Monde Arabe de Paris.

Isaiah Rashad – Lay Wit Ya ft. Duke Deuce

Lorsque le label Top Dawg Enter­tain­ment a annon­cé une nou­velle sor­tie au début du mois, on s’at­ten­dait aux plus gros frap­peurs de leur cata­logue, Ken­drick Lamar et SZA . Mais une par­tie des fans espé­rait revoir le rap­peur de Chat­ta­noo­ga, Isaiah Rashad , qui a presque dis­pa­ru après la sor­tie de son pre­mier album, The Sun’s Tirade, en 2016. Il s’a­vère qu’ils avaient rai­son puisque Rashad a enfin fait son retour avec « Lay Wit Ya », le pre­mier single de son deuxième album tant atten­du, The House Is Burning.

L’O­range & Namir Blade – Ima­gi­na­ry Everything

On reste dans le hip hop avec L’O­range. Le pro­duc­teur, pilier du label Mel­lo Music Group, nous offre une col­la­bo­ra­tion avec le rap­peur de Nash­ville, Namir Blade, sur l’al­bum Ima­gi­na­ry Eve­ry­thing. Les pro­duc­tions soul et funk des années 60 laissent petit à petit place à une grosse ambiance blues au fil des mor­ceaux. Une belle sur­prise sur laquelle on retrouve Mar­lowe et Quelle Chris, des artistes bien connus sur notre antenne.

Durand Jones & The Indi­ca­tions – Witchoo

Durand Jones & The Indi­ca­tions reviennent deux ans après la sor­tie de l’ex­cellent album soul Ame­ri­can Love Call sur Dead Oceans. Avec « Wit­choo », DJ & TI nous offrent un mor­ceau funk bien dan­sant sur lequel Durand Jones laisse une grande place à Aaron Fra­zer (qui a sor­ti un super album en jan­vier), le bat­teur du groupe. Ce pre­mier extrait annonce leur troi­sième album Pri­vate Space qui sor­ti­ra le 30 juillet et on a sacré­ment hâte de connaître la suite.

Hava­na Swim Club – Yeah

On ne sait pas grand chose sur Hava­na Swim Club mais ses deux titres sor­tis en ce mois de mai ont suf­fi à atti­rer notre curio­si­té. Le beat­ma­ker ori­gi­naire de Seat­tle (on sait au moins ça) s’at­ta­quait aux samples de jazz sur son pre­mier extrait « Lagoon » sor­ti au début du mois. Avec le titre « Yeah » c’est à la dis­co qu’il rend hom­mage dans la lignée de Degi­heu­gi ou Guts et cette filia­tion nous va très bien.

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