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Der­rière ce nom de code en réfé­rence à la boîte à rythmes du début des années 80 deve­nue ico­nique, il y a Sofyann Ben Yous­sef, pro­duc­teur tuni­sien ayant pris le temps de façon­ner un style qui com­bine son amour des musiques orga­niques et sa science de l’élec­tro­nique. Par­ti voi­ci vingt ans à Del­hi pour étu­dier le style hin­dous­ta­ni, le cla­vié­riste a ain­si mis les mains sur les tablas et sitar, comme il a patiem­ment appris la musique arabe. Mélan­geant musique car­na­tique et sono­ri­tés élec­tro­niques, Ammar 808 fusionne les genres, invente à tra­vers ses codes aux mul­tiples variantes, une tra­di­tion futu­riste aux mou­ve­ments sinueux, gor­gée de groove.

Cyril Cyril ^(CH)

Si la Suisse est connue pour sa tran­quilli­té légen­daire, c’est sans comp­ter sur la mul­ti­tude de groupes avant-gar­distes gene­vois pour bous­cu­ler cette douce léthar­gie. Cyril Cyril est de cette trempe. Le duo for­mé de Cyril Bon­di et Cyril Yete­rian invoque une transe mini­ma­liste d’un nou­veau genre sans sacri­fice humain ni rivière de sang mais avec voix hauts per­chés, ban­jo à pédales gref­fées et per­cus­sions bri­co­lées. Jouer aux nou­veaux ber­bères, pro­vo­quer d’improbables sou­kous sis­miques en une transe qui tient autant du ver­tige hip­pie que de Fraggle Rock.

Derya Yıldırım & Grup Şimşek ^{(TR/DE/FR/UK)}

Repé­ré sur l’in­dis­pen­sable label Bon­go Joe, Derya Yıldırım & Grup Şimşek s’est vite impo­sé comme l’un de ces groupes phares nous fai­sant revivre avec moder­ni­té la pop psy­ché de la scène alter­na­tive d’Is­tan­bul des années 60 et 70. For­mé en 2014 autour de la chan­teuse et mul­ti-ins­tru­men­tiste turque basée à Ber­lin, Derya Yıldırım, le com­bo réin­vente les bal­lades folk­lo­riques tra­di­tion­nelles d’A­na­to­lie tout en pui­sant dans un mélange enivrant de psy­ché­dé­lisme, de groove hyp­no­tique, de jazz et de pop contemporaine.

Meridian Brothers ^(CO)

Der­rière le nom Meri­dian Bro­thers se cache en fait le pro­jet solo que le mul­ti-ins­tru­men­tiste colom­bien Eblis Álva­rez a démar­ré en 1998 et qui lui sert en quelque sorte de labo­ra­toire musi­cal avec lequel il explore toutes sortes de sono­ri­tés colom­biennes ou lati­no-amé­ri­caines, avec une affec­tion toute par­ti­cu­lière pour la cum­bia et la sal­sa. Solo il ne le reste jamais bien long­temps puisque sa dis­co­gra­phie est nour­rie par de nom­breuses col­la­bo­ra­tions, notam­ment avec la for­ma­tion Conjun­to Media Luna.

Yīn Yīn ^(NL)

Avec Altin Gün ou encore The Maus­ko­vic Dance Band, les artistes néer­lan­dais avaient mon­tré leur amour des sono­ri­tés loin­taines.  Yīn Yīn se plonge pour sa part dans les musiques d’Asie du sud-est, et les mixe avec des ins­tru­men­taux mar­qués funk, dis­co, groove, psy­ché. Leur der­nier album The Age of Aqua­rius sor­ti chez Glit­ter­beat Records se pré­sente comme une invi­ta­tion musi­cale à rêver dans un autre espace temps. L’ap­proche se veut plus cos­mique, les syn­thé­ti­seurs plus riches et l’ex­pé­rience plus intense. On a hâte.

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