Mardi Discovery | 04.05.21
Une sélection hebdomadaire des sorties musicales pour vous faire découvrir nos derniers coups de cœur.
Il y a un an, en plein confinement, on apprenait la disparition de Tony Allen. Batteur de génie, le nigérian restera une figure majeure de l’afrobeat aux côtés de Fela Kuti. Avec leur groupe Africa 70, ils enregistreront une quarantaine d’albums qui mettront en valeur cette musique aux origines Yoruba, avant de se séparer en 1978.
Pendant plus de 60 ans, Tony Allen a exploré la musique, les musiques, pour mettre son sens du rythme au service de nouvelles sonorités, de nouveaux artistes. On retiendra forcément sa participation à l’album Politics de Sébastien Tellier et de son inoubliable « Ritournelle », de sa rencontre avec Damon Albarn et de ses innombrables collaborations avec Jeff Mills, U2, Nu Guinea ou, bien sûr, Manu Dibango.
À 79 ans, sa volonté était de produire un nouvel album consacré aux jeunes figures du hip-hop. Tony Allen avait enregistré tous les rythmes de batterie avant son décès et son manager historique, Eric Trosset, a décidé de terminer cet ultime projet.
Sampa The Great, Danny Brown, Marlowe, Lava La Rue, Tsunami ou encore Jeremiah Jae sont venus poser leur voix pour donner vie au dernier disque de Tony Allen. La transmission était au cœur de sa musique, cet album vient le confirmer. La musique n’a pas de fin, son talent non plus.
Tony Allen, There Is No End (Decca Records). Album disponible depuis le 30 avril 2021.
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