Playlist 25 novembre |15 regards sur les violences sexistes et sexuelles
À l’occasion de la semaine du 25 novembre, Radio Phénix a sélectionné quinze morceaux abordant les violences sexistes et sexuelles. 15…
Alors que 2023 touche à sa fin et que nos oreilles se préparent déjà à accueillir les nouveautés musicales qui ouvriront 2024, Phénix souhaitait revenir sur un projet qui a ponctué l’année avec une classe remarquable.
Avec seulement deux singles et une vingtaine de concerts, Marguerite Thiam a réussi à constituer en quelques mois, un public qu’elle a tenu en haleine jusqu’au 6 décembre dernier, date de sortie de son premier EP : COMME LES GRANDS. À travers sept titres, la chanteuse se confie sur les violences de son enfance et son adolescence. Des drames qui ont précipité son entrée précoce dans le monde des « grands ». Accompagnée de son frère Aliou et du compositeur Twinsmatic, Marguerite Thiam a cependant pris le parti de nous livrer un premier opus riche en mélodies entraînantes, car après tout, il y a l’amour qui balaie tout…
À l’occasion de son concert au Cargö le 10 novembre dernier, Radio Phénix s’est entretenue avec elle. On vous livre quatre aspects de son travail, afin de saisir l’univers de cette jeune artiste qui a déjà tout d’une grande.
COMME LES GRANDS, un EP chronologique
Avec son frère Aliou, Marguerite Thiam a pensé COMME LES GRANDS comme un EP chronologique. Chaque morceau correspond à un âge différent. Avant d’être le nom de l’EP, « COMME LES GRANDS » est le titre du morceau qui ouvre ce premier opus. « C’est également le premier son que j’ai sorti (en novembre 2022) car il permet une meilleure compréhension de la suite pour les auditeur·ices. On raconte un vrai drame d’enfance dans ce morceau ». L’enfance, marquée par la figure maternelle dont l’ombre oscille également dans la déchirante chanson « DEUXIEME BOUTEILLE ». Autre figure primordiale : l’amoureuse, qui a inspiré le single « PLUS RIEN N’EST GRAVE » et l’ultime morceau de l’EP : « RIEN NE POURRA T’EFFACER ». « Cette rencontre est arrivée au début de la composition de l’EP et est venue la bouleverser. C’est ça la chute que je veux raconter : malgré toutes les violences qui existent, plus rien n’est grave, car il y a l’amour ».
Une forte influence cinématographique
La passion de Marguerite Thiam ? « Les thrillers très trash ». Petite entorse à la règle cependant pour Titanic, dont elle est absolument « fan ».
Ses références ? « Visuellement, Paolo Sorrentino. Je sais que Silvio et les autres ou encore La Grande Belleza sont des films qui ne plaisent pas à tout le monde, mais moi, ça me parle énormément ». Marguerite Thiam aime aussi citer le réalisateur Pedro Almodóvar et son film Tout sur ma mère. « C’est un film qui parle d’un deuil, de comment est-ce qu’on surpasse ce genre d’étape, comment on parvient à dépasser certaines violences, certaines douleurs. Pedro Almodóvar est très fort pour montrer toute la subtilité que comprend l’expression des émotions ». Mais s’il ne fallait en garder qu’un, Marguerite Thiam n’hésite pas une seconde : « Funny Games de Michael Hanneke. Ce film est une vraie référence dans ma vie ». En effet, il suffit de visionner le dernier clip en date de la compositrice « QUAND LA NUIT TOMBE » pour deviner l’impact du film sorti en 1997 sur son travail. « Funny Games, c’est très trash, brut. C’est presque de la violence pour de la violence, et c’est aussi ça qu’on aime faire dans notre écriture. On a une volonté d’être brut. Par exemple, on a un morceau où on parle de coke, on ne dit « la poudre blanche », on dit « la coke ».
Amel Bent + SCH = musique alternative
Difficile de qualifier le style de Marguerite Thiam. Si des couplets sont parfois rappés, comme dans « COMME LES GRANDS » ou « PLUS RIEN N’EST GRAVE », la jeune compositrice utilise surtout les nuances de sa voix pour apporter l’émotion à ses textes et l’électro pour faire danser. « Sur Spotify, on nous classe dans la playlist aternative », s’amuse-t-elle à répondre avec un sourire ironique. « Mes références, c’est autant Amel Bent que SCH donc c’est très large. Dans mon EP, il y a du piano-voix, de l’électro, parfois même du R’n’B. Aujourd’hui j’aime les pâtes, demain j’aimerais peut-être les épinards… » epxlique celle qui prépre actuellement son premier album et qui refuse de s’enfermer dans un genre. « On veut des orchestres et en même temps on veut de la trap. On veut de tout ».
Ses coups de coeur de 2023
L’album Encore de Zed Yun Pavarotti, dont elle a fait les premières parties, et 1.6 de Tif.
À l’occasion de la semaine du 25 novembre, Radio Phénix a sélectionné quinze morceaux abordant les violences sexistes et sexuelles. 15…